La Seine au couchant
Quelques fois
Quelques ondes lascives
Emportent avec elles
Quelques secrets occidés
De soleils déclinés
Quelques fois
Pas toujours
Et les filles orangées de la terre et du ciel
Brassent quelques dernières danses oubliées
A la surface du fleuve de transparence où
Dans la profondeur de nos désirs inassouvis
Darde l’or jaune céleste du pur Amour
Sous les ombres épaissies
Des branches abandonnées
Aux rives fatiguées du labeur des jours
Poussent
De leur lit inavoué
Les lianes inconscientes du fleuve et se laissent
Rouler au gré du courant continu de la sereine
Vibration fondamentale
Les pierres d’Hyacinthe et d’or
Délavées par l’eau de feu de leurs passions trop ardentes
Quelques fois
Quelques ondes lascives
Emportent avec elles
Quelques secrets occidés
De soleils déclinés
Quelques fois
Pas toujours
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