« Les Couloirs du Temps ». Peinture, Dominique Ladoux et poésie, Michaël Vinson

 

LES COULOIRS DU TEMPS

 

I

LA VISION

 

 

Un soir

Un soir qui se perd dans la brume de la mémoire

Dans le passage connu et pourtant étrange

De la vie diurne à son autre face nocturne

Fût Le Songe

 

Assis sur la fleur méditative des bords du Nil

Un homme au visage parcheminé

Ouvrît

Le Livre posé à même la terre des vivants

Qui furent, qui étaient et qui seront

 

Un soleil qui n’était pas le soleil

Au creux de son plexus

Se mit à vibrer, à pulser, à tournoyer

Et à grandir de la révélation émerveillée de l’univers entier

Qui lui aussi vibrait, pulsait, tournoyait

Devenait ce qu’il était :

Lumière

 

« Toi aussi, tu peux  le faire »

 

Et l’artiste entre deux mondes

Le fit

 

Et elle aussi devient Lumière

Et elle aussi devint ce qu’elle était :

L’univers

 

Elle entra dans l’immense joie cosmique à nulle autre pareille

 

Ce soir là

Il y eut un avant et un après

L’instant de la prodigieuse sortie hors du temps

La révélation de la liberté vivante et joyeuse du Cosmos

Au delà des lourds et sombres nuages de l’Ici-bas

Linceuls sombres des consciences endormies

 

Ondulant de Majesté

Pénétra alors des confins de l’inifini

 le Grand Serpent Cosmique

Générateur des mondes

 

Chacun de ses anneaux qui se rétractaient et se dilataient

Au rythme puissant de la respiration des univers

S’ouvraient comme des portes

 

L’artiste entra

Et elle eut la Vision

 

Dans le ventre du Serpent Cosmique

Elle traversa avec lui le passé, le présent et l’avenir

Au cœur de la Création

Qui vit, qui respire et se meut sans fin

 

Puis sur le papyrus apparut l’oeuvre mystérieuse

 Déchiffrée

Le Livre pouvait se refermer

 

Restait le Secret des Secrets

LA JOIE

 

 

Voir aussi :

Les couloirs du temps

Peinture et Poésie