Coq Opéra. Peinture de Dominique Ladoux et livret de Michaël Vinson

 

 

 

Acte II Scène II
dite « la scène du grand Amour gallinophile »

 

KAH KAH KAH KAH !!!!
KI KO KI KO
KO KO RI KO !!!!

Coq ténor,

_ Croquis Croqué dans le vif et l’agile
du trait graphite _

à la large crête orgueilleusement bandée
des crétillons de la rouge passion,

d’un coup exquis de crayon expert
remonte la ligne de dos esquissée en son cou coqué de foudroyant désir

et ouvre béant
son puissant bec juvénile
au Grand Chant Blanc
de la séduction gallinacée.

 

 

KÊU me voici!
KÊU me voilà!
KÊU me voulez vous,
Jeune présomptueux?

– dit la grande diva soprano
venue des sublimes terres de Sienne,
la belle patrie italienne des Maîtres-Coqs du Bel Canto
au plumage tout esbroufé du frémissant jeu de touches acryliques virevoltantes
en leurs blancs entrelacements,
 

gonflant un peu plus le plastron de son narcissique orgueil; irrigant en sa divine tête le sang dragon d’un rouge crétillon de passion partagée; paradant son lumineux barbillon de grande dame d’opéra; subjuguant de ses yeux noirs _ qui peuvent se faire cruels _ la trop longue attente du prince charmant enfin déclaré,; trahissant de tout son plumage dressé l’effet charmant des viriles vocalises 

de cet amour avancé…

 

et borduré des traits véloces et incisifs
du premier Coq Violon
de la fosse orchestrale de la basse-cour des Amours Gallinophiles

Bravo, bravissimo,
Longue vie aux Coqs d’Amour!

Voir aussi :

Coq théâtre