« Coq-Phénix ». Peinture, Dominique Ladoux et poésie, Michaël Vinson

Coq-Phénix

Coq-Phénix, oiseau fabuleux à la splendeur sans égale,

Feu créateur jailli des terres solaires primordiales

Dont les immortels, par delà toutes les générations,

Font leur incandescentes montures,

Entonne,

Son chant surnaturel

De la ronde des fins et des commencements sans fin.

Levé dès les premières rougeurs de l’aurore radieuse

Luisant sur les eaux de la régénération,

Coq-Phénix,

Dont on ne connaît que le nom qui échappe aux intelligences et aux pensées

trop noires,

Se laisse consumer de sa propre chaleur parfumée

Des encens les plus rares et les plus mystérieux,

Et occider son soleil pâlissant

Dans les nuits les plus ténébreuses de la face cachée des mondes,

Pour renaître de la noire calcination de ses chairs éprouvées

Aux nouveaux matins.

Coq-Phénix,

Oiseau sacré de notre irréfragable désir d’après,

Grand et absolu triomphateur de la vie sur la mort,

Guide-nous sur la barque du Temps

Qui glisse sans bruit

Le long des gouffres amers

De nos sombres et pensives errances

Pour qu’enfin nous puissions jeter

Dans l’immense lumière embrasée

Du Soleil des soleils

  Nos âmes enfin pesées et libérées!

 

Voir aussi :

Coq Théâtre

Peinture et Poésie